Loriot

Historique de Loriot

Loriot GV 302539

Larvor

Loriot est construit en1956 par Marcel Cariou charpentier de marine à Larvor, sur la commune de Loctudy

Le chantier de Marcel Cariou se situe au bord de la cale de Larvor, plus abris côtier estival que port, situé entre Loctudy et Lesconil, face au large avec les îles de Glénan à l’horizon.

Le chantier compte jusqu’à 7 compagnons et construit des canots de pêche côtière de 6 à 9 m et des chalutiers allant jusqu’à 15 m pour la pêche à la langoustine du golfe de Gascogne sur la grande vasière

Loriot est un de nombreux canots, armés par un seul homme qui fréquente quotidiennement, temps permettant, les couraux des Glénan.

C’est René Le Reun, lui aussi natif de Larvor qui passe commande de Loriot à Marcel Cariou. Pourquoi Loriot ? Mystère… La fille de René Le Reun n’a pu expliquer l’origine de ce nom.

A son neuvage il porte l’immatriculation GV 7695 et change de numéro au milieu des années soixante lors de réorganisation des quartiers maritimes. Durant toute la propriété de son premier propriétaire il ne dispose pas d’abris de navigation. Il est doté d’un moteur Bernard de 15 cv à échappement direct. Un étambrai permet d’y tenir un mât pour une misaine d’appoint. En effet, ce type de bateau est quelque peu hybride : une proue de misainier mais une poupe de canot à moteur avec un tableau peu incliné et un étambot métallique déporté, pivotant sur le talon quille, manœuvré par une barre franche en acier.

Brigneau

En 1974, Pierre Favennec, ancien de la pêche au large concarnoise, rachète Loriot. De son nouveau port d’attache, Brigneau, sur la commune de Moélan-sur-mer, près de Pont-Aven.

Loriot continue de fréquenter les Glénan. Autre changement, visible, Loriot se trouve équipé d’une passerelle de navigation qui abrite ainsi le barreur. En 1992, le médecin des gens de mer de Concarneau qui impose l’arrêt de navigation de Pierre Favennec pour des problèmes cardiaques. Loriot se trouve de fait immobilisé le long du quai à Brigneau.

Quiberon

C’est là que le repère Marcel Blanchet, ancien patron pêcheur de sardinier de Quiberon. Il recherche un petit bateau pour continuer à naviguer durant sa retraite avec un rôle temporaire de pêche qui lui permet de conserver le droit de pêche de tout marin professionnel. D’ailleurs pour Amélioré là navigabilité de Loriot, mais le confort de navigation, il le dote d’un moteur plus puissant : un moteur diesel Volvo-Penta de 25 cv. Mais en 2008, lui aussi pour raisons de santé est contraint d’arrêter de naviguer. Il met donc Loriot en vente.

Lesconil

Par les hasards de la vie, c’est un Bigouden, Jonathan Milin, qui rachète Loriot qui revient donc au Pays Bigouden, mais par la route… Il est mis à l’eau à Lesconil et prend place dans le Steir, une ria séparant les communes de Lesconil et de Loctudy, plus précisément Larvor. Loriot revient donc quasiment sur son lieu de naissance. Il ne quittera quasiment pas son mouillage durant deux ans en raison du handicap de son propriétaire qui ne peut le faire naviguer seul.

En 2010, Loriot est mis en vente sur « Le bon coin »…

Loriot dans le Steir de Lesconil en 2010

Loriot : du Steir de Lesconil au Vieux port de Pornic

Jean-Claude Le Berre, originaire de Pont-L’Abbé, dans le Pays Bigouden, a émigré en Loire-Atlantique pour des raisons professionnelles. De journaliste maritime il est devenu journaliste agricole fin 1999 et fréquente régulièrement Pornic avant de s’y installer définitivement en 2011.

Il rachète Loriot avec en perspective pas mal de travaux qui seront réalisés directement dans le Steir, sur l’estran : grattage de la coque, peinture mais aussi réhaussement et renforcement de l’étambrai réalisé par un charpentier de marine originaire de Pont-L’Abbé lui aussi, Vincent Scuiller, et installé à Lesconil sous l’enseigne de L’atelier naval. Il fabrique également un mât de misaine. Quant aux ferrures, en acier inox, elles sont forgées au Guilvinec par un artisan ferronnier. Le pont est également entièrement refait en pin jaune de Caroline. Le barrotage, en sapin, est doublé. L’intérieur de la passerelle est aménagé pour recevoir du matériel électronique (sondeur GPS et VHF fixe, ainsi qu’une table à carte). L’idée de sa suppression, un temps envisagée, est abandonnée, à la fois pour des raisons de  praticité et de coût supplémentaire car cela supposait de modifier complètement les aménagements du pont.

Vincent Scuiller confectionne également un mât en pin de Douglas pendant que son épouse Marié, voilière, taille et coud une misaine de 15m2 et un foc de 3m2. JCLB rabotant un bout-dehors dans une poutre de pin et une vergue dans un jeune châtaignier de la forêt de Princé (44) acheté 10 euros à un paysan local qui le destinait à être transformé en piquet de clôture de champs !

L’ensemble de ces travaux s’écoulent sur deux années. Subsiste l’épineux problème du moteur.

Celui-ci, un Volvo-Penta de 25 cv est hors d’usage en raison d’une invasion d’eau de pluie, régulière, non maîtrisée par le précédent propriétaire. Le recours à un moteur d’occasion semble un temps possible mais finalement cette piste doit être abandonnée. La mise en place d’un moteur neuf s’avère la seule option possible, un moteur Nanni de 38 cv, la plus forte puissance possible contenu des contraintes imposées par la cage d’hélice et la carène. Mais en fait c’est tout l’ensemble du système propulsif qui doit être changé. En effet, le précédent moteur imposait une hélice à pas à gauche ; les moteurs récents nécessitent une hélice à pas à droite…

Ensemble propulsif installé ainsi que l’électronique de bord (sondeur GPS et VHF ASN), Loriot attend une fenêtre météo pour mettre le cap sur Pornic avec escale prévue à Belle-Île et Le Croisic.

Arrivée de Loriot à Pornic en août 2013

Jean Claude Le Berre le donne à l’association en Janvier 2020